« Les hommes, par leurs soins et par de bonnes lois, ont rendu la terre plus propre à être leur demeure. Nous voyons couler les rivières là où étaient des lacs et des marais ; c’est un bien que la nature n’a point fait, mais qui est entretenu par la nature. »
Montesquieu, L’Esprit des lois, XVIII,7
Montesquieu est un propriétaire avisé. Sa richesse, ce sont ses nombreuses possessions foncières, qu’il s’emploie à mettre en valeur, travaillant à accroître ses parcelles viticoles, à planter des arbres, à drainer un terrain humide, à tracer des allées.
Au nord-ouest du château il fait construire ce qu’il appelle dans sa correspondance une « maison rustique » ou « mesnagerie » : les chais, l’étable, les écuries, un logement occupent un vaste corps de ferme un peu en retrait. Il organise ainsi les activités et chaque espace répond à un besoin de l’exploitation. Sa correspondance nourrit l’idée d’un homme attaché à sa propriété, soucieux de la transformer en ménageant une harmonie d’ensemble.